5ème avenue, New York.
Issue d’un milieu modeste, elle n’aurait jamais imaginé vivre ici, dans cette avenue qu’elle jugeait bien trop huppée pour elle. Et puis finalement, puisqu’il devait en être ainsi, elle s’est adaptée tant bien que mal, se pliant aux nouveaux codes. Elle s’amusait à lire les comportements, les amitiés comme les inimitiés, les faux-semblants et les élans sincères. Pris dans le filet de ses observations, il y avait ce jeune homme.
Ni beau ni moche, mais un charme certain, un regard doux, apaisant… et insistant. Elle ne l’avait pas remarqué tout de suite cependant. Marrant comme les choses peuvent être ! Il est sorti de la masse humaine par son immobilité. Il restait là, sans bouger, alors que les autres passaient rapidement.
– Bon sang mais il ne manque pas de toupet ! Vas-y, mate-moi encore plus franchement !
Elle s’emportait dans son coin, comme si cela pouvait changer la donne.
Pour lui, les choses étaient plus sensuelles.
Oui, il la détaillait avec gourmandise mais il prenait son temps, laissant glisser la caresse de son regard de ses pieds à ses yeux, s’attardant sur ses cuisses, sa poitrine, sa bouche. La douceur veloutée de sa peau mêlée au doux parfum de ses cheveux devait être un enchantement… Il imaginait ce baiser, le premier d’un nombre infini, dans toute sa tendre maladresse… ou sa passion fougueuse. Il était parfois d’humeur plus audacieuse le coquin ! Il se laisser aller à l’idée d’une oisiveté partagée avec délice, un après-midi d’été…
Il aimait la nonchalance qu’elle affichait, cette espèce d’espièglerie un rien rebelle qu’elle balançait aux visiteurs. Elle était tellement lumineuse que son esprit ne pouvait être autre que brillant. Qu’il aurait aimé la rencontrer… oui mais…
Puis un jour, elle n’était plus là. Il la chercha partout dans ce panthéon de l’art mais pas une trace, rien.
Un rien tremblant, il alla poser la question à un membre du personnel.
Elle était partie pour Paris. Elle ne reviendrait pas.
Le cœur gros, il repartit… les reproductions de sa Mona L. ne seront jamais aussi belles que son originale…
5th Avenue, NYC, NY.
Coming from a modepassionst background, she’d never have imagined setting up here on 5th Avenue in New York. She’d always seen this street way too poshy, too… “too much” for her. However, as this is what it would be, she adapted to the neighborhood, doing her best to embrace the new codes.
She was having some fun trying to read people’s behaviors: friendships, enmities, fakes and genuine gestures. In the web of her observations was this young man. Neither hot, nor ugly, his look was sweet, soothing… and insisting. She hadn’t noticed him straight away though. It’s funny how things can be! He stood out of the crowd by his immobility. He was there, quiet, when all the others kept on running.
– For heaven’s sake STOP checking me out this outrageously!
She’d get upset in here little corner, as if this could change things.
For him, things were a bit different.
Yes, he was taking his time to detail her with greediness, welcoming sensuality.
He was gazing lovingly at her, from head to toes, taking some more time when he got to her breasts, lips or thighs. Her velvety skin mixed to the delicate scent of her hair must be a delight… He was imagining that kiss, first of a never ending series, in its sweet clumsiness… or its fiery . He sometimes was in a more audacious mood. He’d have love to hold her tight, for a lazy cuddling afternoon… and yet…
He loved her nonchalance, this sort of mischievous and somewhat rebel look she could throw at visitors. She was so radiant that she must have been brilliant.
And suddenly one day, she disappeared. He’d look for her everywhere in this pantheon of arts, in vain.
A bit shivering, he asked the question to a staff member.
She’d gone to Paris and wouldn’t be back.
Hurt, he left the place… no duplication of his Mona L. would never be as beautiful as the original he treasured so much.
Ok je prends quelques libertés en invitant Mona Lisa au musée Guggenheim de New York et en faisant de son portrait une peinture de pied en cap (avec des jambes donc), mais pour le bien de l’histoire, on acceptera, pas vrai ?
Am taking some liberties here. Mona Lisa in NY, painted with legs, at the Guggenheim? So much for the sake of a story 😉
Photo by Drew Patrick Miller – Solomon R. Guggenheim Museum, New York, United States
Les autres joyeux participants à InspiPics sont par ici : (FR only)
Zibeline et Fioritures
La Fée Biscotte (organisatrice)
Simple Comme Chou
Envie 2…
Like a New Life
La Galaxie de Celichou
Les Tribulations d’une Parisienne Trentenaire
A pas de lou…stics
Souris Maman
La Casa A Photos
j’aime beaucoup cette idée de faire voyager notre Mona Lisa, bravo pour l’imagination
bonne journée
danièle
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Merci !
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Je me demande où tu vas chercher toute cette inspiration. Bravo et merci pour ta participation.
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Merci Oh toi la super Fée !!!
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elle voyage si peu…que dis-je pas du tout 🙂 très très sympa 🙂
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Merci gentille Souris 🙂
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L’InspiPic de “Maman, Papa & Crapulette”, c’est par ici : https://famillyb.wordpress.com/2016/01/12/inspi-pics-6/
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je suis sûr qu’elle est ravie Mona de se balader au lieux de sourire aux curieux depuis son cadre. Merci de la visite chez moi. Bises amicales
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